Songs
vi. Éveille-toi
by Henriette Puig-Roget From Le temps de la solitude (Douze mélodies sur des poèmes de l'Offrande lyrique de Tagore)
Text & Translation
vi. Éveille-toi
French source:
Rabindranath Tagore
N’as-tu donc pas entendu dire que la fleur régne en splendeur dans les épines ?
Éveille ! Éveille-toi ! Et que l’heure ne passe pas vaine ! À l’extrémité du sentier caillouteux, au pays de l’intacte solitude, mon ami repose solitaire. Ne déçois pas son attente ! Éveille ! Éveille-toi ! Et si palpite et vibre l’azur par l’ardeur du rayon de midi… Si le sable brûlant étale son manteau de soif…
Ne sens-tu pas de joie dans le fond de ton cœur ? À chaque pas que tu vas faire, la harpe du sentier, d’une suave musique de peine, ne saura-t-elle pas retentir ?
Trans. André Gide (1869-1951)
Wake Up
translation ©
Rabindranath Tagore
Has not the word come to you that the flower is reigning in splendour among thorns?
Wake, oh awaken! Let not the time pass in vain! At the end of the stony path, in the country of virgin solitude my friend is sitting all alone. Deceive him not. Wake, oh awaken! What if the sky pants and trembles with the heat of the midday sun ⎯ what if the burning sand spreads its mantle of thirst ⎯
Is there no joy in the deep of your heart? At every footfall of yours, will not the harp of the road break out in sweet music of pain?
vi. Éveille-toi
French source:
Rabindranath Tagore
Wake Up
source:
Rabindranath Tagore
La langueur pèse sur ton cœur, encore, et l’assoupissement sur tes yeux.
LANGUOR is upon your heart and the slumber is still on your eyes.
N’as-tu donc pas entendu dire que la fleur régne en splendeur dans les épines ?
Has not the word come to you that the flower is reigning in splendour among thorns?
Éveille ! Éveille-toi ! Et que l’heure ne passe pas vaine ! À l’extrémité du sentier caillouteux, au pays de l’intacte solitude, mon ami repose solitaire. Ne déçois pas son attente ! Éveille ! Éveille-toi ! Et si palpite et vibre l’azur par l’ardeur du rayon de midi… Si le sable brûlant étale son manteau de soif…
Wake, oh awaken! Let not the time pass in vain! At the end of the stony path, in the country of virgin solitude my friend is sitting all alone. Deceive him not. Wake, oh awaken! What if the sky pants and trembles with the heat of the midday sun ⎯ what if the burning sand spreads its mantle of thirst ⎯
Ne sens-tu pas de joie dans le fond de ton cœur ? À chaque pas que tu vas faire, la harpe du sentier, d’une suave musique de peine, ne saura-t-elle pas retentir ?
Is there no joy in the deep of your heart? At every footfall of yours, will not the harp of the road break out in sweet music of pain?
Trans. André Gide (1869-1951)